Dentiste associé (à pourcentage) – Exercice en société

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Il est important de comprendre que « société par actions » est un concept complexe lorsqu’il est associé à la médecine dentaire. À des fins d’impôts, de nombreux dentistes propriétaires d’un cabinet constituent une société. Cette situation est différente d’un grand organisme de services dentaires qui possède une chaîne de cabinets dentaires dans une grande zone géographique.

Bien qu’il n’y ait aucune définition convenue de la dentisterie corporative, certaines personnes la définissent par le nombre de cliniques dentaires regroupées sous une même enseigne (>20 cliniques dentaires); tandis que d’autres personnes la définissent comme une entité ayant un certain soutien en capitaux privés, ne provenant pas des dentistes. Pour d’autres encore, la « dentisterie corporative » comprend des cabinets où les services de gestion, au minimum, sont centralisés dans un organisme de gestion dentaire ou de services dentaires. Essentiellement, les différents modèles de pratique existants rendent difficile la catégorisation de ce qui devrait être considéré comme une dentisterie corporative. Le dénominateur commun est que l’objectif doit être rentable, au bout du compte, tout en respectant les directives et les orientations des professions de la santé réglementées. Cela peut s’avérer difficile, particulièrement quand un partage d’honoraire se produit entre des membres qui ne font pas partie des professions de la santé réglementées.

Chaque option de carrière a ses avantages et ses inconvénients particuliers. Au sein d’une société par actions ou d’une société en nom collectif, les structures sont plus présentes et les tâches « d’arrière-boutique » sont centralisées, tout comme les questions afférentes aux ressources humaines, aux commandes de fournitures, à la paie et à d’autres fonctions administratives. De plus, les objectifs communs définis par la mission de la structure corporative contribuent également à définir les politiques de l’environnement de la pratique. Cela permet aux dentistes de se concentrer davantage sur la médecine dentaire et moins sur les aspects commerciaux ou administratifs. Le dentiste travaille et fait ses choix de façon autonome, mais l’environnement de la pratique de groupe ou du cabinet constitué en société par actions offre une occasion de collaboration et de soutien, ainsi que la possibilité de discuter des cas et des plans de traitement. Pour les dentistes en début de carrière qui ont un haut niveau d’endettement, cet environnement peut être bénéfique, car il offre un esprit de camaraderie, un soutien des collègues et un revenu immédiatement après l’obtention du diplôme. Les dentistes peuvent également profiter des occasions de formation continue qu’offrent ces plus grandes entités.

En ce qui concerne les inconvénients, la pratique au sein d’une société en nom collectif ou d’une société par actions ne permet pas toujours aux dentistes d’exercer leur autonomie en matière de philosophie de traitement. La philosophie ou la mission principale de la clinique est celle du groupe ou de l’entité, ce qui peut entrer en conflit avec celle du dentiste. Par ailleurs, les nouveaux dentistes peuvent parfois s’habituer à l’environnement de la pratique de groupe ou du cabinet constitué en société par actions qui n’est pas nécessairement axé sur les soins aux patients, alors que ces soins devraient demeurer la première responsabilité des dentistes qui œuvre au sein de clinique. Il peut également y avoir un manque de compréhension de certaines dispositions et des responsabilités des membres des professions de santé réglementées. Des défis supplémentaires peuvent également être présents en raison de la dissémination ou du partage des renseignements en vertu de la Loi sur les renseignements relatifs à la santé au sein d’une structure corporative.

La pratique dans un environnement de dentisterie corporative est souvent différente de la pratique pour un dentiste propriétaire qui possède plusieurs cabinets. Dans le premier cas, on retrouve une structure d’entreprise organisée avec des systèmes formels et des personnes qui ont des rôles prédéfinis. Cela permet un plus grand pouvoir d’achat et des fonctions de ressources humaines centralisées. Dans le deuxième cas, le dentiste propriétaire de plusieurs cabinets ressemble beaucoup à un entrepreneur qui n’offre pas seulement des soins à ses patients, mais qui exploite et gère également différents cabinets, à moins que des approches plus systématiques n’aient été mises en place.