Questions clés (et réponses)

Voici une liste des questions clés que vous pourriez vous poser ou poser à d’autres personnes si vous envisagez exercer dans un cabinet constitué en société par actions ou en société en nom collectif. En cliquant sur le signe « + », vous obtenez une réponse qui a été fournie par des personnes qui ont suivi le même processus.

Renseignements généraux

Les questions qui se rapportent à la « corporatisation » de la médecine dentaire sont nombreuses. Les renseignements qui suivent répondent à quelques-unes des questions les plus fréquemment posées.

Quelle est la rémunération dans un cabinet dentaire constitué en société par actions?

Bien qu’il puisse y avoir une certaine latitude dans le mode de rémunération des dentistes associés dans les cabinets constitués en sociétés par actions, dans la plupart des cas, la rétribution correspond à environ 30 à 40 % des honoraires perçus.

Est-il vrai que je dois fournir une production de base dans un cabinet dentaire constitué en société par actions?

Oui, il peut être vrai que les dentistes doivent fournir un certain volume de base ou atteindre certains objectifs; cependant, cela s’applique habituellement au dentiste propriétaire qui a vendu son cabinet à une entité juridique et peut également dépendre de la structure de la vente et des négociations qui ont eu lieu. Dans certaines situations, cela peut refléter le prix d’achat élevé payé au propriétaire. En règle générale, si le prix de vente du cabinet dentaire est beaucoup plus élevé que la valeur du marché sur le marché libre, le propriétaire sera assujetti à des dispositions et à des conditions.

Pour les nouveaux diplômés ou les dentistes associés, l’entreprise s’engage habituellement à aider les dentistes associés à se perfectionner et à s’assurer qu’ils peuvent rembourser leur prêt étudiant. Dans certains cas, on peut leur garantir un salaire (p. ex., 120 000 $ de salaire de base) si l’employé s’engage à demeurer dans le cabinet pendant un certain temps; cependant, cela varie d’une entité à l’autre.

Quelle est la rémunération standard et que comprend-elle (p. ex., rendez-vous de rappel, radiographies, etc.)?

Cela varie en fonction des contrats qui ont été négociés. Par exemple, un dentiste propriétaire qui a vendu son cabinet à un groupe ou à une entreprise peut avoir reçu un prix d’achat plus élevé en échange d’un pourcentage d’honoraires moins élevé en tant que dentiste associé. Généralement, tout dentiste associé employé par le cabinet au moment de la vente demeurera au même taux de rémunération défini dans le contrat initial avec le dentiste propriétaire.

En ce qui concerne les rendez-vous de rappel, habituellement les dentistes sont payés un certain pourcentage des honoraires d’examen de rappel. Les honoraires pour l’interprétation des radiographies prises par les hygiénistes au cours d’un examen de rappel peuvent faire partie ou non de la rémunération.

Puis-je faire l’achat d’actions ou de droits sur l’actif au sein d’une société?

Dans certaines situations, vous pouvez acheter des actions et des droits sur l’actif. Un dentiste propriétaire qui vend son cabinet à une entreprise peut avoir la possibilité d’obtenir des actions dans le cabinet de groupe ou le cabinet individuel. En tant que dentiste associé, il est improbable que l’achat d’actions au niveau de la société soit une option. Cependant, il s’agit d’un environnement en mutation et les entreprises comprennent que leurs modèles fonctionnent uniquement si les personnes les choisissent et cela implique parfois de posséder une « part du gâteau ». Quand des actions sont offertes, elles peuvent parfois agir comme un incitatif, car l’actionnaire pourra être plus disposé à travailler dur et à faire des sacrifices pour obtenir un bon rendement sur son capital investi.

Qu’offre-t-on aux dentistes associés pour les inciter à travailler pour de grands organismes de services dentaires?

Certains des incitatifs offerts aux dentistes associés peuvent comprendre, sans toutefois s’y limiter :

  • L’accès à une formation continue
  • Des primes à la signature du contrat
  • La réduction ou la suppression du fardeau financier, ce qui permet aux dentistes de se concentrer sur la prestation de soins dentaires et non sur l’entreprise

Devriez-vous vendre à un organisme de services dentaires?

La réponse à cette question est unique pour chaque dentiste et chaque situation. La majorité des dentistes qui vendent leur cabinet à une entreprise veulent continuer à pratiquer pendant un certain temps avant de prendre leur retraite. Par le passé, le dentiste vendait son cabinet et travaillait pendant une période de transition précise, puis cessait de pratiquer l’art dentaire. La « dentisterie corporative » est destinée aux dentistes qui souhaitent vendre et réduire leur implication dans les volets RH et administratif du cabinet. Les transactions sont basées sur la rentabilité de la clinique et plusieurs peuvent comporter une forme quelconque de partenariat.

Quels sont les grands organismes de services dentaires au Canada?

  • Dental Corp : plus de 300 cliniques
  • Altima : de 50 à 80 cliniques (combinaison de soins médicaux/dentaires)
  • 123Dentist : environ 135 cliniques (60 partenariats et 70 selon un modèle d’entreprise)

Société en nom collectif

Bien que les sociétés par actions puissent sembler similaires aux sociétés en nom collectif, il existe des différences fondamentales. Les renseignements suivants définissent au sens large une société en nom collectif.

Qu’est-ce qui définit une société en nom collectif?

Certains définissent les grandes pratiques de groupe comme un modèle de collaboration comprenant entre 5 et 10 cliniques. Lorsque la pratique compte plus de 10 cliniques, il est difficile pour un seul dentiste de la gérer efficacement. La définition de société en nom collectif peut aussi comprendre un seul cabinet dentaire regroupant de nombreux dentistes et spécialistes.

Quels sont les avantages et les inconvénients des sociétés en nom collectif?

Bon nombre de pratiques de groupe appartenant à un ou plusieurs dentistes sont habituellement achetées à partir de capitaux personnels. Au-delà d’un certain seuil, les banques peuvent être réticentes à consentir des prêts pour l’achat d’autres cabinets. À ce stade, l’investissement en capital est habituellement utilisé, car il permet d’obtenir une croissance à la fois meilleure et plus rapide en utilisant ce type de financement.

Conseils de mentors

Les réponses suivantes proviennent de notre groupe d’experts qui ont été consultés et interrogés. Les questions portent sur les cabinets dentaires constitués en sociétés par actions et les sociétés en nom collectif.

Existe-t-il une structure d’attribution de primes pour la « production » d’un certain montant de revenus par mois? (Il peut s’agir ici d’une préoccupation éthique, car le traitement prescrit peut ne pas être absolument nécessaire pour le bien-être du patient.)

En ce qui concerne les préoccupations d’ordre éthique et les structures d’attribution de primes, les considérations éthiques sont propres au dentiste et ne sont pas reliées à la structure de primes ou de quotas qui pourrait être en place. En fait, les cabinets constitués en sociétés par actions et les grandes entités collectives sont plus susceptibles d’être examinés avec attention en rapport avec leurs activités et à ce titre sont très conscients et sensibilisés aux questions de « surtraitement ».

Pour ce qui des structures d’attribution de primes, habituellement, tout ce qui excède une certaine production de base fait l’objet de mesures incitatives d’une certaine manière. La prime peut être individuelle ou pour l’équipe et, encore une fois, varie d’un cabinet à l’autre.

Dois-je atteindre certains quotas de facturation ou de traitements chaque mois?

Encore une fois, cela dépend grandement de l’entente qui a été négociée et de ce qui est stipulé dans le contrat. Certaines entreprises préfèrent ne pas imposer de cibles à leurs membres. Chaque cabinet constitué en société par actions ou société en nom collectif aura une philosophie différente.

La rémunération basée sur le volume existe. Par exemple, certains orthodontistes sont encouragés à effectuer un certain nombre de traitements Invisalign dans une période de temps donné pour obtenir une remise.

Rappelez-vous que les organismes de réglementation dentaire voient généralement d’un mauvais œil la facturation et les quotas/objectifs de traitements qui placent les profits du cabinet devant les soins centrés sur le patient. En tant que clinicien, le dentiste est en définitive tenu responsable par l’organisme de réglementation des soins fournis, et non l’entreprise.

À qui puis-je parler de préoccupations cliniques concernant mon patient ou si j’ai besoin de conseils?

Dans toutes les pratiques de groupe, on retrouve des spécialistes et des mentors qui seront en mesure de donner leur avis et d’offrir des conseils à leurs collègues, au besoin. De plus, des possibilités de formation continue à l’interne ou des clubs d’études peuvent également exister. Dans certaines structures de société, un dentiste en chef peut assumer cette responsabilité ou agir comme responsable si des problèmes importants surviennent.

Comme toujours, le soutien des pairs peut également être demandé auprès de collègues à l’externe, y compris les groupes locaux de dentistes.

Dans une société par actions ou une société en nom collectif, est-ce que je dois utiliser tous les systèmes et ressources qu’ils utilisent?

Habituellement, si un partenaire ou un propriétaire dispose d’un système qu’il utilise, les dentistes associés doivent utiliser les mêmes système et ressources. Cette décision est habituellement prise au niveau du partenariat et les nouveaux dentistes n’auront pas la liberté de choisir en fonction de leurs préférences. Dans les cas où le dentiste associé est assez expérimenté, il peut y avoir une certaine liberté, mais elle sera quand même assez limitée. Habituellement, les dentistes associés auront un peu plus de latitude concernant les systèmes endodontiques et ils seront encouragés à acheter leur propre système. La plupart du temps, cependant, un cabinet qui a été vendu à une entité juridique est susceptible de connaître peu de changements ou de perturbations dans les activités quotidiennes, y compris dans le choix de l’équipement.

Aurai-je une possibilité de rachat?

Les occasions de rachat différeront entre les entités juridiques. Certains cabinets constitués en sociétés par actions peuvent offrir des possibilités de rachat au niveau de la clinique, mais il est peu probable qu’il soit possible d’acheter des actions de la société.

Comment les nouveaux patients seront-ils répartis entre les différents dentistes?

Cela variera d’un cabinet à l’autre; cependant, il est probable que l’horaire présentant une « ouverture » sera comblé par le nouveau patient, à moins que ce dernier ne demande d’être traité par un dentiste en particulier. Les dentistes en début de carrière sont plus susceptibles de se voir attribuer de nouveaux patients afin d’établir leur base de clients et de se faire mieux connaître dans la communauté de la pratique.

Les dentistes associés sont-ils autorisés à adresser leurs patients aux spécialistes de leur choix ou doivent-ils les adresser à des spécialistes à l’interne?

Du point de vue des soins apportés au patient, il est préférable d’adresser le patient à un spécialiste au sein du cabinet, car le patient sera plus enclin à prendre le rendez-vous et à s’y présenter. Dans certains cas, les cabinets constitués en sociétés par actions possèdent également des cabinets de spécialistes et encourageront les dentistes à diriger leurs patients vers ces spécialistes ou demanderont aux spécialistes de voir les patients au cabinet de dentisterie générale certaines journées et certaines heures prédéterminées. La plupart du temps, cependant, la consultation externe d’un spécialiste n’est pas imposée.

Dans certaines provinces, le dentiste peut devoir divulguer tout conflit d’intérêts ou intérêt financier qu’il pourrait avoir lorsqu’il adresse ses patients vers une ou des cliniques particulières.

Si des dentistes partagent des patients et qu’un des dentistes décide de changer le traitement établi par un autre dentiste, comment cela se traduit-il pour le patient?

C’est un problème de pratique clinique courant. Par exemple, il arrive qu’un nouveau dentiste ne voie pas les mêmes problèmes qu’un dentiste plus expérimenté. Il s’agit de situations complexes, mais en fin de compte, la continuité et la qualité des soins sont au centre de la question.

Dans une société en nom collectif, il est important que les dentistes et l’équipe soient d’accord avec la philosophie de traitement afin d’éviter ces scénarios. Dans la mesure du possible, l’objectif est de tenter de garder les plans de traitement complexes avec les mêmes dentistes et de ne pas déplacer les patients d’un dentiste à un autre. Parfois, si le patient ne peut se présenter qu’à une certaine heure de la journée, il pourra à l’occasion être vu par un autre dentiste pour un aspect plus routinier de ses soins (p. ex., une simple obturation).

Cependant, quand une situation comme celle mentionnée plus haut se produit, il est essentiel d’avoir une discussion ouverte avec le patient sur les raisons d’un possible changement du plan de traitement et l’incidence de cette situation sur le patient et les coûts du traitement. Au bout du compte, la responsabilité revient au dentiste de s’assurer que nos patients reçoivent les meilleurs soins.

Comment discuter avec le patient d’un traitement qui a échoué lorsque ce dernier a été effectué par un autre dentiste du cabinet?

Dans ces situations, le gestionnaire du cabinet ou le propriétaire participe habituellement à la résolution du problème. Si le traitement a été effectué au sein du cabinet, il est refait et défrayé par le cabinet, à condition qu’il ne s’agisse pas d’un problème associé au patient. Cependant, dans la réalité, le patient accepte rarement la responsabilité personnelle du problème. Pour éviter ces problèmes et conserver la réputation de la pratique, le cabinet règle habituellement la question.

Dans la mesure où les dentistes possèdent l’expérience et la formation pour effectuer une procédure, ils seront autorisés à exercer dans leurs domaines de pratique. Parfois cependant, dans la réalité, ce que le dentiste associé croit pouvoir faire est différent de ce qu’il peut faire de façon confortable et raisonnable du point de vue des soins du patient.

Parfois, le personnel peut faire part d’une préoccupation au propriétaire afin de garantir que des soins optimaux sont offerts aux patients en tout temps. Ainsi, une culture d’ouverture est primordiale afin d’avoir de meilleurs résultats avec les patients.

Les dentistes associés peuvent-ils utiliser le laboratoire de leur choix?

Pour le dentiste associé, il est préférable d’utiliser un laboratoire ayant une relation établie avec le cabinet/propriétaire. Cela assurera une uniformité dans l’utilisation du laboratoire. De plus, ce qui est plus important encore, si le dentiste associé quitte le cabinet et qu’une couronne doit être refaite, par exemple, le laboratoire sera plus susceptible d’aider à corriger la situation à un coût minimal ou sans frais. Cela s’avère plus difficile quand le dentiste propriétaire/cabinet n’utilise par le même laboratoire que le dentiste associé.

Habituellement, le laboratoire à utiliser n’est pas imposé au niveau de la société, mais davantage au niveau local.

Les patients seront-ils assignés à un dentiste spécifique pour leurs soins réguliers ou verront-ils simplement le dentiste disponible la journée et l’heure de leur visite?

La continuité des soins est importante pour les patients. C’est pourquoi, dans la mesure du possible, les patients seront traités par leur dentiste désigné. En cas d’urgence, si le dentiste habituel n’est pas disponible ou est en congé, le patient peut avoir le choix de voir un autre dentiste.

Mes plans de traitement seront-ils examinés par un autre dentiste?

Cela dépendra des politiques de chaque société ou cabinet. Si le plan de traitement soulève des préoccupations, les dentistes peuvent discuter entre eux du meilleur traitement possible pour le patient.

Qu’en est-il des périodes de vacances, de formation continue ou de congé (y a-t-il un nombre de jours minimal ou maximal autorisé)?

Concernant les vacances, jusqu’à 4 semaines peuvent être accordées. Les dentistes plus âgés peuvent être autorisés à prendre des congés au besoin. Mais, si des périodes de vacances coïncident, les dentistes ayant le plus d’ancienneté auront probablement préséance dans une pratique de groupe. Certains dentistes en début de carrière n’utilisent pas toutes leurs périodes de vacances, car ils souhaitent faire des heures supplémentaires pour payer leurs dettes d’études.

Les dentistes se partagent-ils les longues fins de semaine? Partagent-ils les soirées?

En général, les dentistes ayant le moins d’ancienneté ou d’expérience auront probablement les « pires » heures en apparence. Dans plusieurs cas, les dentistes en début de carrière n’ont pas encore de conjoint(e) ou d’enfants, c’est pourquoi ces heures leur seront attribuées. De plus, les personnes qui prennent des rendez-vous en soirée et durant la fin de semaine n’ont habituellement aucune préférence quant au dentiste qu’ils verront, cette situation peut également représenter un avantage pour le dentiste associé et contribuer à combler un horaire qui pourrait être peu chargé.

Quel dentiste aura son numéro de téléphone comme numéro d’urgence sur le répondeur du cabinet?

Cela varie d’un cabinet à l’autre. Parfois, le numéro de téléphone d’urgence peut être une ligne centrale accessible 24 heures par jour, le numéro de téléphone cellulaire du dentiste associé ou le numéro de cellulaire du dentiste principal. Les gardes peuvent être partagées et alternées entre les cabinets ou selon toute autre formule jugée raisonnable.

Dois-je signer un contrat?

Oui, et il est toujours recommandé que le contrat soit lu et examiné par un avocat. Le contrat est destiné à protéger la société et les activités. Si le cabinet traditionnel dans lequel pratique un dentiste associé est vendu à une entité juridique, il y va du bon intérêt du dentiste associé d’éviter de signer immédiatement un autre contrat. Il est préférable de demander conseil auprès d’un avocat compétent et chevronné.

Quels sont les principaux éléments d’un contrat de dentiste associé à pourcentage au sein d’une société par actions?

Les principaux éléments du contrat de dentiste associé à pourcentage comprennent les clauses portant sur la rémunération (pourcentage et tout autre élément), la non-concurrence, la non-sollicitation et le coût des dossiers médicaux « volés ». Les clauses de non-concurrence dans certaines situations peuvent stipuler que le dentiste, lors de son départ, ne peut exercer à une certaine distance des emplacements de tous les cabinets dentaires de la société par actions, et non seulement du cabinet où le dentiste prodiguait des soins aux patients.

Habituellement, les cabinets constitués en sociétés par actions ont tendance à avoir des contrats plus longs et plus détaillés prévoyant des pénalités sévères pour tout dentiste associé qui quitte un cabinet et amène avec lui des patients ou des membres du personnel existants en partant. Parfois, ces contrats peuvent être intimidants pour des dentistes plus jeunes ou moins expérimentés.

Si des dispositions sont enfreintes par un dentiste associé qui quitte le cabinet, un dentiste seul en pratique traditionnelle peut ne pas réclamer des dommages. Cela ne pourrait pas être le cas avec un cabinet dentaire constitué en société par actions où le déséquilibre des pouvoirs penche en faveur du cabinet dès le départ.

En tant que fournisseur potentiel, vous pourriez devoir signer des accords de non-divulgation prolongés.

Combien de nouveaux patients la clinique reçoit-elle par mois?

Il s’agit d’un renseignement bon à connaître avant d’accepter un poste, puisque cela aidera à déterminer si les calendriers de rendez-vous peuvent être remplis facilement ou non. Le nombre de nouveaux patients variera d’un cabinet à l’autre, d’une ville à l’autre et dépendra également de l’emplacement physique du cabinet. De nombreux autres facteurs, comme les efforts de marketing, auront également une incidence sur le nombre de nouveaux patients recrutés par la clinique. Certains cabinets constitués en sociétés par actions se concentreront uniquement sur l’achat d’emplacements au rez-de-chaussée qui offrent une grande accessibilité et une bonne visibilité et peuvent attirer de 20 à 90 nouveaux patients par mois.

Les dentistes associés devront-ils contribuer au paiement des dépenses associées au marketing, au personnel et à l’équipement?

Habituellement, les dentistes associés n’ont pas à contribuer au paiement des dépenses associées au marketing, au personnel et à l’équipement. Cependant, dans le cas de procédures ou systèmes particuliers comme les procédés endodontiques ou les implants, il est préférable pour le dentiste associé de posséder son propre système qu’il pourra emporter s’il devait quitter. En ce qui concerne la rémunération dans de tels cas, le dentiste associé pourra recevoir un pourcentage plus élevé des honoraires pour tenir compte du fait qu’il a payé le matériel et l’équipement.

Bien que le marketing officiel soit fourni par la société ou la structure globale, il est de bonne pratique pour le dentiste associé de se mettre lui-même en marché en demandant des recommandations, en distribuant des cartes de visite et en établissant des liens au sein de la collectivité. Il n’est pas conseillé pour un nouveau dentiste associé de s’en remettre exclusivement au cabinet pour tout le « travail » de marketing afin de garnir son calendrier de rendez-vous.

Devrais-je demander s’il s’agit d’un nouveau poste ou si je remplace un dentiste associé qui a quitté?

Cette information est importante, puisqu’elle peut vous donner une idée des attentes à l’égard du dentiste associé précédent ou s’agit-il d’un nouveau poste et de nouveaux paramètres, etc. Si possible, il serait utile de rencontrer le dentiste associé précédent pour lui poser des questions au sujet du cabinet avant d’accepter le poste. Le nombre de dentistes associés qui se sont joints au cabinet et l’ont quitté peut également fournir une indication précieuse.

Le cabinet appartient-il à une société par actions?

Il s’agit également d’une question pertinente à poser qui pourrait influencer la décision du dentiste associé d’accepter ou de refuser le poste. Si le dentiste associé à l’intention d’effectuer un rachat ultérieurement, cela devrait être indiqué clairement dans le contrat.

Il est important de comprendre que « société par actions » est un concept complexe lorsqu’il est associé à la médecine dentaire. À des fins d’impôts, de nombreux dentistes propriétaires d’un cabinet constituent une société. Cette situation est différente d’une grande entreprise de services dentaires qui possède une chaîne de cabinets dentaires dans une grande zone géographique.

Le cabinet envisage-t-il acheter ou ouvrir d’autres emplacements?

Bien que cette information puisse ne pas être disponible ou même être envisagée, encore une fois, cela permettra au dentiste associé d’évaluer les options d’un quelconque partenariat dans l’avenir.

Existe-t-il une clause restrictive? Quelle est son ampleur? Combien de temps est-elle en vigueur?

La clause restrictive peut être de 1 ou 2 km à 15 km, selon l’emplacement du cabinet. De plus, le rayon d’une clause restrictive a tendance à être plus grand avec les cabinets constitués en sociétés par actions; le dentiste associé potentiel devrait savoir s’il doit respecter une distance de « non-établissement » uniquement à partir de l’emplacement où il pratiquait ou à partir de tous les emplacements du réseau de cabinets dentaires.

Serai-je impliqué ou mon opinion sera-t-elle sollicitée concernant l’embauche, la mise à pied et l’évaluation du personnel avec lequel je travaille directement (p. ex., mon assistant[e])?

De façon générale, le dentiste associé peut participer à l’embauche d’un assistant dentaire. Cependant, la réalité est que l’on observe actuellement un manque de personnel dans plusieurs régions au Canada. Il n’y a donc pas beaucoup de concurrence ou de choix dans le marché dentaire.

Quel a été le roulement du personnel ou des dentistes associés? Le personnel actuel est-il en poste depuis longtemps?

Le roulement du personnel peut varier, car chaque cabinet aura ses propres qualités. Dans certains cabinets où le dentiste principal peut être plus « unique », un roulement plus important pourrait être observé. Cependant, en général, l’objectif est de conserver à long terme un personnel uniforme qui habite à proximité.

Un mentorat est-il offert? Aussi bien en médecine dentaire que pour l’aspect commercial du cabinet?

Idéalement, la plupart des propriétaires-dentistes aimeraient agir comme mentor, mais parfois, les facteurs limitatifs, y compris les horaires du dentiste associé et du propriétaire, ne coïncident pas. Dans une telle situation, la responsabilité incombe au dentiste associé de dégager du temps pour le mentorat. Cela pourrait même vouloir dire de se rendre au cabinet pendant une journée de congé, ou avant ou après un quart de travail. Certains cabinets constitués en sociétés par actions offrent des possibilités d’apprentissage sur place avec des systèmes et des conseils éprouvés pour aider les dentistes moins expérimentés.